Comment amarrer un bateau ?

Si naviguer est toujours un plaisir pour un marin aguerrit, s’amarrer peut s’avérer plus complexe pour les moins expérimentés et récents titulaires du permis bateau. La plupart appréhende d’ailleurs le moment où une fois au port, il faudra amarrer son bateau.

comment amarrer un bateau ?

Bien que parfois périlleux, l’opération d’amarrage du bateau requiert simplement; comme le mouillage de bateau, la maîtrise de quelques techniques de base que voici.

Avant d’entrer au port

Bien avant de choisir un port d’amarrage, le pilote du bateau doit s’informer sur tous les détails caractéristiques de celui-ci : trafic en cours, espace de manœuvre, obstacles, nature du vent, des courants ainsi que la profondeur de l’eau.

A défaut de connaître parfaitement l’état et le comportement de son bateau, il se doit néanmoins de le mettre à l’épreuve dans une zone bien dégagée avant de pénétrer un port.

Au moment de l’essai, le skipper doit particulièrement porter son attention sur la puissance du moteur, le pas de l’hélice, le fardage et le rayon de rotation. S’il dispose d’un équipage complet à bord de son bateau, chaque équipier doit être à sa place bien avant l’amarrage du bateau.

Au niveau du bateau, certains éléments doivent être également vérifiés. A savoir, le pont et le cockpit qui doivent être bien dégagés, les défenses qui doivent être placées des deux côtés du bateau au niveau du maître-bau, le pare-battage « volant » et les amarres.

Préparation des pare-battages

Lorsque le skipper est seul maître à bord de son bateau pour faire la manœuvre, il doit s’assurer que les pare-battages et les amarres sont bien en place bien avant d’arriver au port ou avant même d’arriver dans le chenal. Il vaut en effet mieux laisser son bateau naviguer pendant quelques temps avec ses pare-battages que de prendre le risque de faire des erreurs qui pourraient abîmer celui-ci ou blesser un équipier.

Pour cela, deux pare-battages doivent être installés sur chaque bord du bateau, voire trois en fonction de la taille de celui-ci et à différentes hauteurs. Un pare-battage supplémentaire doit également être conservé dans le cockpit, au besoin. Equipé d’une attache rapide, il sera en cas de besoin d’une grande aide au skipper au moment d’une manœuvre.

Les amarres

Pour arriver contre le quai ou sur la catway en douceur, les deux amarres avant doivent être mises à poste par-dessus le balcon. Elles doivent être obligatoirement sécurisées pour éviter une chute dans l’eau ou encore dans l’hélice du moteur. L’idéal est de ramener les deux amarres au cockpit pour les avoir à disposition à l’arrivée au quai et faciliter la stabilisation du bateau une fois pied à terre.

A l’entrée du port

Une fois le port en vue, les conditions de la manœuvre doivent être bien étudiées. Cela concerne notamment la force du vent qui va déterminer la vitesse à laquelle le bateau sera manœuvré et la méthode de manœuvre à adopter mais aussi l’orientation du vent dans le port qui peut changer à tout moment.

Après avoir repéré une place libre, le pilote doit d’abord garder une position stationnaire, plaçant le cul de son bateau au vent pour en avoir le contrôle complet.

Ensuite, il décidera de la stratégie idéale pour faciliter la manœuvre : mettre les gaz, faire une marche avant ou une marche arrière, virer à tribord ou à bâbord, etc. En même temps, il mettra en place les aussières et ajustera les pare-battages. Il tiendra compte de l’espace disponible et de la prise au vent du bateau pour avoir un visuel précis de la trajectoire à prendre lors de la manœuvre.

Un bon skipper, même bien préparé, doit également prévoir un plan B en cas d’erreur de calcul. Le skipper malin optera toujours pour une marche arrière car en cas de problème, il pourra toujours repartir aussitôt qu’il est arrivé.

La manœuvre

La méthode de manœuvre diffère selon que le skipper amarre son bateau sur une place catway ou le long d’une mole. Néanmoins, les grands principes restent les mêmes : d’abord faire des manœuvres au moteur, être parfaitement autonome, bien observer le vent et le courant, naviguer doucement, prendre assez large et surtout en marche arrière.

A noter qu’en marche arrière, l’hélice s’arrête de tourner dans son sens naturel et fait souvent chasser l’arrière du bateau. Dès lors que le côté vers lequel le bateau dérape est identifié, le pilote doit lancer la marche arrière en donnant un coup de fouet pour contrer le mouvement rapidement.

L’astuce pratique : il faut toujours se tenir au plan de manœuvre prévu et ne sortir le plan B qu’en cas de nécessité. L’improvisation est peu recommandée à l’amarrage d’un bateau. Par ailleurs, le moteur du bateau doit rester en marche pendant toute l’opération afin de permettre au skipper de réagir rapidement en cas d’erreur.

L’appareillage

Bien plus facile que l’accostage, l’appareillage d’un bateau à quai s’opère toujours avec autant de vigilance surtout lorsqu’il s’agit de placer le bateau dans un espace réduit. Pour extraire un bateau amarré parallèlement au quai, la méthode de la « garde avant » est plus recommandée. Elle consiste généralement à faire pivoter le bateau par l’avant tout en prenant le large. A contrario, la sortie en « garde arrière » consiste à reculer en pivotant pour éviter les accrochages.

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